Les victimes gardent souvent le silence au sujet de leurs abus. Elles craignent peut-être de ne pas être crues ou de subir d’autres violences de la part de l’agresseur. Trop souvent, on entend le blâme de l’abus se placer sur la victime plutôt que sur le délinquant.
Les déclarations de ce genre tombent dans la catégorie de culpabilisation de la victime :
« Elle le cruisait ! »
« Tout le monde sait qu’il ment souvent. »
« Elle s’attendait à quoi en s’habillant de même ? »
« Il a choisi son mode de vie et l’a provoqué lui-même ! ».
Nous voulons vous mettre fortement en garde contre le fait d’aborder tout rapport ou toute préoccupation de violence sous cet angle. Au lieu de cela, nous vous encourageons à nommer une personne responsable de la réception des rapports qui plaidera pour la transparence et la vérité et qui sera également un défenseur de la victime.
Il peut arriver que des allégations de violence se révèlent fausses. Nous espérons toujours que ce soit le cas. Cependant, la plupart des allégations s’avèrent exactes ou comportent un élément de vérité. Il est toujours préférable d’être perçu comme une personne sûre qui reçoit le rapport et y répond avec attention, empathie et la volonté d’écouter et de répondre.
La culpabilisation des victimes est un acte dévalorisant qui se produit lorsque la ou les victimes d’un crime ou d’un accident sont tenues pour responsables — en tout ou en partie — des crimes qui ont été commis à leur encontre. On peut aussi comprendre que le blâme de la victime se produit lorsque la victime d’un crime ou d’un acte illicite est tenue entièrement ou partiellement responsable du mal qui lui est fait. La victimologie vise à atténuer les préjugés à l’égard des victimes et l’impression que celles-ci sont en quelque sorte responsables des actes des délinquants.
Lorsqu’il s’agit d’enfants ou de jeunes, ils ne sont jamais responsables des abus qui les privent de leur innocence. Ils ne sont pas en âge de prendre des décisions concernant des actes ou des comportements sexuels dirigés vers eux par un adulte ou une personne en position d’autorité ou de contrôle. Ils peuvent être flattés par cette attention, mais cela ne signifie pas qu’ils sont à blâmer.
Aujourd’hui, on comprend mieux l’influence des personnes en position de pouvoir, d’influence, d’autorité et de contrôle. C’est pourquoi nous recommandons que tous les membres du personnel, les bénévoles et les dirigeants signent un code de conduite précisant leur devoir de diligence et les attentes concernant leur interaction avec les personnes dont ils s’occupent.
Nous vous mettons en garde contre la culpabilisation des victimes, car elle perpétue le cycle de la violence. Les survivants qui intériorisent le blâme ont tendance à ressentir une profonde honte. Elles se tiennent pour responsables de leurs abus et sont moins susceptibles de les signaler. Cela est particulièrement vrai pour les personnes issues de populations marginalisées.
Le blâme de la victime est souvent associé à la violence psychologique et spirituelle.
Par conséquent, nous vous encourageons à
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